Hanyane ka hanyane. Un proverbe basotho qui rappelle que les petits efforts constants créent de grandes richesses ; et dans un monde pressé de voir les choses changer du jour au lendemain, le Lesotho démontre le pouvoir des progrès constants et déterminés.
Au cours des 20 dernières années, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale au Lesotho sont passés de 31 % à 12,6 %, soit l'une des baisses les plus rapides du continent africain. Dans les zones rurales des hauts plateaux et dans les usines de confection en pleine effervescence, les femmes et les jeunes filles s'emparent du droit de choisir si elles veulent avoir des enfants, quand elles veulent en avoir et combien elles veulent en avoir.
La résilience des communautés est au cœur de cette révolution tranquille. Des femmes comme Makhethisa, 19 ans, qui planifient désormais leur avenir sans craindre une grossesse non désirée. Des agents de santé communautaires qui se rendent dans des hameaux de montagne isolés pour distribuer des contraceptifs auto-injectables. Des clubs de jeunes où les adolescents peuvent parler ouvertement de leurs espoirs et de leurs choix. Une clinique mobile qui se rend dans les villes industrielles pendant les pauses déjeuner, afin que les femmes n'aient pas à sacrifier leur santé à leurs moyens de subsistance.
Il s'agit d'une transformation qui se construit de la base, centimètre par centimètre, histoire par histoire.
En coulisses, le FNUAP a soutenu ces efforts nationaux en aidant à construire des chaînes d'approvisionnement plus solides, en formant des travailleurs de la santé, en plaidant pour des politiques qui protègent les droits, et en créant des partenariats qui centrent les voix de la communauté. Mais la véritable histoire appartient au peuple du Lesotho ; ce sont les mères, les filles, les éducateurs pairs, les infirmières et les anciens du village qui ont adopté le planning familial non pas comme une intervention, mais comme un moyen d'assurer la dignité, l'éducation et l'opportunité.

Au Lesotho, le planning familial n'est pas seulement une question de santé, c'est aussi une question de liberté. Il y est question d'une jeune femme qui termine l'école au lieu de l'abandonner. De la mère qui espace sa grossesse et retourne sur le marché du travail. De la communauté qui investit dans chaque enfant, parce que chaque naissance est planifiée et bien accueillie.
Et quand le planning familial prospère, il en va de même pour la prévention du VIH, la santé maternelle et l'égalité des sexes.
À mesure que le Lesotho se rapproche de l'objectif de zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale d'ici à 2030, les prochaines étapes sont claires :
- Atteindre les communautés les plus éloignées grâce à des services mobiles et à des actions de proximité.
- Renforcer l'engagement des jeunes et rendre les services adaptés aux adolescents.
- Renforcer les chaînes d'approvisionnement afin qu'aucune femme ne reparte les mains vides.
- Ancrer la planification familiale dans la couverture sanitaire universelle et les plans de développement nationaux.
Hanyane ka hanyane. Pas à pas, une vie à la fois, le Lesotho se construit un avenir plus sain et plus prometteur.
Le monde devrait en prendre note. Si un petit royaume de montagne peut réduire de moitié ses besoins non satisfaits grâce à l'action communautaire, au leadership et à la persévérance, beaucoup d'autres peuvent en faire autant.
L'histoire du Lesotho nous rappelle que le changement n'a pas besoin d'être crié. Parfois, il évolue tranquillement, régulièrement, jusqu'à ce que l'avenir soit remodelé.